Qui est l’enfant intérieur ? Et pourquoi le retrouver ?

La première fois que l’on entend parler de l’enfant en tant qu’état du MOI, c’est en analyse transactionnelle avec son créateur Éric Berne. L’enfant est un des trois états du MOI qui nous constitue. Il représente selon lui, la part de nous, capable d’émotion comme la tristesse, la colère, la peur, mais aussi la joie, l’enthousiasme, la créativité…

L’enfant intérieur est notre partie vivante qui réagit, s’exprime, rayonne. Elle est bouillonnement de vie ; tout le contraire d’un robot.

Pourquoi a-t-on besoin de retrouver cette part de nous ?

Lorsque nous sommes enfant, nous percevons tout avec beaucoup d’acuité. Nous sentons même ce que nos parents ne disent pas. Nous sommes tous un peu télépathes quand nous sommes enfant. Lorsque l’ambiance est difficile, que les parents ne sont pas bienveillants avec nous, nous ne pouvons pas dire, « cette ambiance n’est pas bonne pour moi, je fais mon baluchon, je m’en vais ». Nous n’avons pas d’autre solution que de subir.

Instinctivement, pour nous protéger de l’intensité des stimulations qui se bousculent à l’intérieur, nous nous mettons alors à distance. Nous prenons du recul par rapport à ce qui se passe au fond de nous. Grâce à cette distanciation, nous arrivons à l’âge adulte tant bien que mal, sans trop de dégâts.

Nous pouvons nous féliciter de cette mise à l’écart opérée de façon réflexe, car elle nous a permis de survivre.

Mais une fois adulte ce qui a été une protection peut devenir une gêne car ce qui nous a protégé d’un ressenti trop violent peut nous empêcher aujourd’hui de percevoir la vie avec toute son intensité et ses nuances. Cette distanciation peut nous donner l’impression que nous avons une sorte de couvercle sur nous ou que nous ne sommes pas entier.

C’est pourquoi aujourd’hui, si nous voulons vivre pleinement notre vie, nous avons besoin de traverser cet espace que nous avons mis entre nous et nous. Nous avons besoin de faire corps avec ce petit enfant qui est toujours là au fond de nous. Nous avons besoin de le comprendre. De faire ce que certains parents n’ont pas pu faire car ils ne l’ont pas appris. Et nous avons besoin d’apporter à cette part de nous ce qu’elle aurait eu besoin de recevoir à l’époque.

Une fois cet enfant retrouvé et comblé, nous pouvons alors accueillir ses trésors et tout l’amour qui est en lui encore intact.

Avez-vous fait ce pas ? êtes-vous allés à sa rencontre ?